Grand angle

Michel Fourcade, Directeur de Volney Développement

En 2009, Eco-Dex ce sont deux hommes et une volonté de lutter contre le gaspillage de médicaments chez les particuliers avec un projet de réalisation d’un automate de reconditionnement.

Puis en 2011, Eco-Dex ouvre son capital et rencontre Volney Développement qui fédère autour du projet d’autres « business angels ». En 2012, le projet devient réalité et les premiers prototypes sortent des ateliers.

Volney Développement est un outil de capital investissement au service du développement économique du territoire Maine-Anjou, Basse-Normandie.

Volney Développement est aussi un facilitateur de rencontres, un agrégateur d’investisseurs. Il met en lien l’entrepreneur soutenu avec bon nombre de confrères du capital investissement.

Son action repose sur trois métiers :

  • le développement pour permettre à des entreprises de taille moyenne de devenir de grandes structures ;
  • l’amorçage de projet ex-nihilo - avec des modèles forcément innovants afin de s’imposer sur le marché de nos territoires - pour régénérer le tissu économique local ;
  • l’accompagnement pour favoriser la reprise d’entreprises et leur permettre de passer le gué d’un changement de management.

En décembre 2016, Eco-Dex a installé sa 13e machine, la 14e est programmée pour février et à l’été, 16 devraient être en fonctionnement.

Nous avons pu basculer vers l’industrialisation, sans la confiance de Volney Développement et Michel Fourcade, son directeur, le projet ne serait pas allé plus loin. Depuis que nous sommes sur le marché, il y a eu 21 installations en France et nous en réalisons 16. Loïc Bessin Dirigeant de la Société Eco-Dex

Eco-Dex « Pour délivrer la bonne prescription, au bon moment et à la bonne personne »

La PME sarthoise, Eco-Dex, conçoit et fabrique, à La Milesse, près du Mans, des automates modulaires et évolutifs pour la dispensation nominative des médicaments, dans toute la France.

En septembre 2009, Loïc Bessin et Stéphane Ouvrard voulaient trouver une solution pour lutter contre le gaspillage de médicaments chez les particuliers, faute à des conditionnements disproportionnés par rapport aux prescriptions médicales. Le premier est dirigeant d’une société d’usinage en sous-traitance, après dix ans dans les machines d’emballage agroalimentaire. Le deuxième est spécialisé dans les machines de conditionnement pharmaceutique. Ils ont en projet la réalisation d’un automate de reconditionnement, mais très vite, le modèle économique s’avère complexe : il y a plus de 300 industriels dans le domaine et chacun a ses propres conditionnements... Puis, les acteurs du marché n’ont pas l’air décidé à évoluer.

Un long travail de terrain

Loin de décourager nos deux entrepreneurs, cette étude leur dévoile un autre aspect de la chose. « En 2009, une réglementation est mise en place qui oblige les pharmacies d’établissements de santé à la dispensation individuelle et nominative, afin d’éviter la iatrogénie médicamenteuse (contamination par une prise non appropriée), explique Loïc Bessin. Du coup, nous avons changé notre fusil d’épaule, et en quinze jours, fin décembre 2009, nous avons monté un nouveau projet, Eco-Dex, autour d’une solution automatisée de doses unitaires, en surconditionnement, tracées informatiquement, associées à des prescriptions (ou dispensations) et cueillies automatiquement. »

Pendant plus d’un an, les deux associés vont sur le terrain, à la rencontre des pharmaciens hospitaliers pour apprendre, comprendre leurs besoins. « Cette démarche terrain peut paraître longue, mais c’est ce qui nous permet aujourd’hui de proposer un outil pertinent.» Parallèlement, ils participent à leur premier salon, Hôpital Expo en mai 2010, et présentent leur projet, au travers d’une démonstration virtuelle. Les contacts sont positifs, ils y rencontrent l’hôpital de Lorient qui deviendra leur premier client.

L’apport bénéfique de Volney Développement

Au printemps 2011, Eco-Dex ouvre son capital. Volney Développement, la filiale de capital investissement du Crédit Mutuel Maine-Anjou, Basse-Normandie les rejoint. « Ça nous a permis de basculer vers l’industrialisation, reconnaît Loïc Bessin. Sans la confiance de Volney Développement et Michel Fourcade, son directeur, le projet ne serait pas allé plus loin. » D’autant que la participation du Crédit Mutuel amène d’autres « business angels » à investir. Les premiers prototypes sortent des ateliers en 2012.

En avril 2013, le premier automate est installé, à Lorient. En décembre 2016, Eco-Dex a installé sa 13e machine, la 14e est programmée pour février et à l’été, il devrait y en avoir 16 en fonctionnement. Toutes en hôpitaux ou cliniques. « Depuis que nous sommes sur le marché, il y a eu 21 installations en France et nous en réalisons 16 », se réjouit Loïc Bessin. Jusqu’à 2015, les automates d’Eco-Dex ne géraient que les médicaments en forme « sèches ». Désormais, ils les prennent en charge sous toutes les formes (injectable, administrable...). « Nous nous appliquons à proposer des solutions qui répondent aux besoins des pharmaciens et pas d’apporter notre solution, se félicitent les co-gérants d’Eco-Dex. Début 2017, nous allons un peu prendre le temps de respirer, mais pour une entreprise comme la nôtre, les respirations sont courtes. Rapidement, nous allons nous replonger sur de nouveaux concepts, de nouvelles évolutions. » Notamment à destination des pharmaciens et des autres établissements de soin (Ehpad).

Eco-Dex

  • 21 salariés
  • 3 M€ de chiffre d’affaire en 2016